Un exercice de crise riche d’informations

Mardi 18 octobre peu après 13 heures, incident sur la plateforme chimique du Pont de Claix, un camion laisse échapper de l’ammoniac. Le site a déclenché son Plan d’Opération Interne (POI) et a informé la Préfecture de la situation.

13 h 40 premier texto sur mon portable en provenance de la Mairie : « Incident signalé sur la plateforme chimique restez disponibles ». Bon... je prends mes cliques et mes claques, et je quitte Grenoble pour Claix.

Quelques instants plus tard, le nuage d’ammoniac débordant l’enceinte de la plateforme, la Préfecture déclenche le Plan Particulier d’Intervention (PPI) et décide d’alerter la population pour qu’elle se mette à l’abri. C’est à ce moment là que la sirène retentit... 3 sons modulés de 1 mn chacun qui nous indiquent qu’il faut se confiner rapidement (on en reparle plus loin).

Dans la foulée la préfecture demande à la Mairie de Claix d’activer le Plan Communal de Sauvegarde (PCS).

13 h 59 : deuxième texto : « Mise en place du PCS immédiate en Mairie ». Ouf ! Ça tombe bien... Je viens d’arriver à la Mairie !

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14 h 01 : Texto d’alerte à la population (ceux qui se sont inscrits au système d’alerte sur le site web de la Mairie) : 2652 messages vocaux ou SMS envoyés en quelques dizaines de minutes !

Toutes les cellules du PCS de Claix se mettent en place, la cellule communication dont je m’occupe est prête : téléphone, stylo, ordi. Parée à tout... mais il ne se passera pas grand-chose pour cette cellule. Dans les 2 heures qui suivent, c’est l’occasion pour la Mairie de tester le PCS tout frais sorti des mains du consultant qui nous a aidé à le rédiger.

16 heures fin de l’alerte... re-sirène de 3 fois 1 mn non modulée cette fois-ci...

Débriefing à chaud avant de rentrer chez soi : quelques améliorations à apporter au PCS... mais dans l’ensemble ça s’est bien passé. Par contre que ce soit au niveau de la remontée d’information des Claixois alertés par texto ou des participants à cet exercice... le fameux son modulé de 3 fois une minute n’a été entendu que par quelques privilégiés à l’oreille fine !

Bref, mon sentiment dans cette affaire c’est que nous sommes très bien organisés pour l’après accident, gérer les secours, nous occuper des blessés... mais que nous avons de sérieux progrès à faire sur la vitesse d’alerte de la population. L’idée qui avait germé il y a quelques temps d’installer des sirènes relais à Claix rejaillit. Probablement sur les 3 écoles de la commune (Malhivert, Pont Rouge, Claix Centre).... Reste à savoir comment coordonner l’ensemble avec le système d’alerte de la plateforme chimique... à suivre.

A bientôt